Union de prière
Archive
Calendrier
Préférences
Se reconnecter --- ![]()
( personne )
Visites
370591 visiteurs 6 visiteurs en ligne |
Feuilles de prière 2022-2023 - FP 2022-23, 19+20
UNION DE PRIERE Maison de Boissier, 19 r. de la Calade, 07800 CHARMES SUR RHONE Tél.+33 475 608 5.51, Courriel : uniondepriere@gmail.com IBAN : France : FR81 2004 1010 0706 6496 8P03 828 BIC : PPSTFRPPLYO ; Suisse : CH16 0900 0000 1476 1280 9 Rédacteur: père Thierry des Rochettes Pour cette feuille de prière, je me suis inspiré des ouvrages suivants : « Abraham ou l'apprentissage du dépouillement » d'André Wenin et « Abraham, notre père dans la foi » de Carlo-Maria Martini. Lundi 23 janvier (livret de prière p. 22) 1er sujet : le Réveil des Églises Genèse 15 | Ps 37 Dieu a déjà appelé Abram (Gn 12), il lui a promis descendance et terre. Abram doit donc répondre par une foi totalement dépouillée, à ce qui n’est longtemps qu’une promesse. Abram reçoit une révélation nouvelle sur ce que sera sa descendance. Lors de la première annonce (ch. 13) Dieu lui avait fait regarder les grains de poussière innombrables de la terre et maintenant (ch. 15) il lui fait contempler le nombre infini des étoiles du ciel. Sa descendance immense sera terrestre mais elle sera aussi céleste grâce à la venue lointaine de celui qui viendra du ciel pour chercher les hommes et les conduire à la maison du Père. Et Abram croit Dieu sur parole. Ce chapitre s’achève sur le sacrifice d’Alliance où Dieu s’engage unilatéralement et Abram connaît un sommeil mystérieux comparable à celui d’Adam (Gn 2.21). « Toi, Seigneur, tu bénis le juste ; du bouclier de ta faveur, tu le couvres. » (Ps 5,13). Fais grandir en nous la foi en ton dessein d’amour pour les hommes. Mardi 24 UConfession de foi de Pierre 2ème sujet : le salut du peuple juif Genèse 16 | Ps 38 Après la force de l’épisode précédent, ce chapitre nous montre la faiblesse d'Abram face à la demande de Saraï, sa femme. Il y avait pourtant eu la promesse du chapitre 12, celle du chapitre 13 et la Grande Alliance du chapitre 15 qui atteste que le fruit de la promesse devait être reçu à son heure, comme un don gratuit de Dieu. Mais au lieu de recevoir l’enfant promis des mains de Dieu, Saraï dans son impatience trouve un stratagème qui remet en cause le lien conjugal et instrumentalise sa servante pour « fabriquer » le fruit désiré et s’en emparer mais ce fruit devient aussitôt pomme de discorde… Confronté au désir de Saraï, Abram écoute sa voix, lui obéit et va vers la servante Agar. Il n’oppose ni refus, ni discussion… Mais Dieu voit et prend soin d’Agar et de l’enfant. Grâce te soit rendue, Seigneur, car dans les méandres de nos vies tu restes aimant et fidèle à tes promesses. Mercredi 25 3ème sujet : l’Unité de l’Église Genèse 17 | Ps 39 En soulignant, dès le début, l'âge du patriarche, tout juste après avoir noté qu'il avait quatre-vingt-six ans à la naissance d'Ismaël (16.16) la narration montre qu'un long temps s'est écoulé sans qu’advienne quoi que ce soit… Treize ans donc où Abraham doit penser qu’Ismaël est le début et le gage de la promesse d'une descendance innombrable ; treize ans aussi, où Sarah vit dans une frustration que l'on imagine de plus en plus désespérée. Mais Dieu apparaît et adresse à Abram cette injonction solennelle : « Marche en ma présence et sois parfait ». Les promesses de l’Alliance sont renouvelées, la descendance élargie aux nations, le nom d’Abram changé en Abraham, le contrat de l’alliance est précisé dans ses clauses essentielles pour les deux parties : de la part de Dieu, Alliance perpétuelle, qui vaudra pour toute la descendance d’Abraham, de la part d’Abraham et de ses descendants, inscription dans la chair du signe de l’alliance par la circoncision. Abraham circoncit tous les mâles du clan. Enfin Dieu révèle à Abraham le véritable nom de sa femme par lequel il doit l'appeler et il l’invite ainsi à cesser de se comporter en « chef » (Sar) de sa femme pour reconnaître la princesse qu'elle est, la femme revêtue de dignité. Le couple est ainsi totalement transformé. Jésus, notre Sauveur, donne à tes frères de former un seul corps et pardonne nos fautes contre l’unité. Jeudi 26 commémoration de la Shoah 4ème sujet : l’avènement de Jésus Genèse 18.1-15 | Ps 40 Ce chapitre relate l’extraordinaire visite de Dieu sous le chêne de Mamré. Il est curieux qu’Abraham soit obligé de courir pour rejoindre ces hommes debout près de lui comme pour suggérer le Mystère de la présence de Dieu tout proche et au-delà de tout. Bel exemple d’hospitalité : c’est Dieu que l’on accueille sous la figure de l’autre et Dieu s’y révèle si bien que la tradition chrétienne s’est plu à y voir une annonce de la Trinité, de l’incarnation et une figure de notre union à Dieu. La promesse d’un fils à la fin du repas est comme le remerciement affectueux du voyageur à ses hôtes. Le rire d’Abraham et de Sarah ne relève pas de l’incrédulité mais exprime tout simplement la surprise parce que c’est trop beau ! On ne peut rester de marbre pour une promesse qui comblerait les vœux mêmes de l’impossible ! Ultime tremblement de l’espérance : le rire de Sarah est une intime supplication qui n’ose s’avouer elle-même : « Ah ! Si seulement c’était vrai … ! » Il faudra attendre le chapitre 21 pour l’accomplissement de cette promesse… Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, et nous proclamons ta Résurrection jusqu’à ce que tu viennes. Vendredi 27 La croix Genèse 18.16-33 | Ps 41 Aussitôt après le repas viennent l’annonce du châtiment de Sodome et de Gomorrhe et l’intercession d’Abraham pour ces villes. Avec une confiance magnifique, Abraham ose intercéder pour les cités coupables avec une conscience aigüe de son propre néant devant le Dieu saint et redoutable ! Lorsqu'il lui dit : « vas-tu supprimer le juste ? » « Vas-tu supprimer ces cinquante justes ? » il demande une mise à part de ces justes pour les sauver. Mais la réponse de Dieu est autre. Si, à Sodome, dit le Seigneur, je trouve cinquante justes, en considération d'eux je pardonnerai à toute la ville. Apparaît alors une tout autre conception de la justice. Il ne s'agit pas simplement de distinguer le juste et l’injuste mais de sauver la cité entière en considération de quelques justes. La justice ne consiste plus seulement à donner à chacun ce qui lui revient, à distinguer les pécheurs d'un côté et les justes de l'autre mais elle s'efforce de les sauver tous et, pour ce faire, se sert des justes et s'appuie sur eux. Dans son intercession, Abraham s’arrêtera à dix. Nous avons ici le fondement de la théologie qui apparaîtra dans toute sa vigueur en Esaïe 53 : à cause d'un seul juste, Dieu sauvera le peuple entier. Grâce te soit rendue Jésus Sauveur : en prenant sur toi la malédiction du péché, tu nous révèles la bienveillance du Père. Samedi 28 L’Église et les sacrements Genèse 19.1-29 | Ps 42 Le récit se fait trépidant avec une succession d’épisodes très violents : le portrait de Lot s’obscurcit peu à peu. Il semble de plus en plus contaminé en ne se montrant pas très pressé de quitter ce lieu malgré la violence de ses habitants. Il tergiverse, hésite, diffère sa décision au point que les messagers doivent le prendre par la main, lui et ses trois femmes pour les faire sortir de force jusqu'à ce qu'ils soient hors de danger. Dans ces conditions, si Lot est sauvé, ce n’est pas en raison de ses mérites mais parce que le Seigneur a choisi de l'épargner dans sa pitié pour lui et en souvenir d’Abraham. Seigneur donne-nous de ne pas pactiser avec la bête et de laisser tous nos biens pour que soit sauvées nos vies quand tu viendras dans la gloire de ton royaume. Lundi 30 janvier (relire la charte) 1er sujet : le Réveil des Églises Genèse 19.30-38 | Ps 43 Le récit s’intéresse à suivre Lot dans ses déboires. Son histoire va de mal en pis. C'est la peur qui le fait agir et quitter la petite bourgade dont il avait pourtant imploré la protection. Le voilà donc se dirigeant avec ses filles, vers l’isolement de la montagne et trouvant refuge dans la solitude d'une grotte. Signe tragique de l'impasse où le mènent son inconséquence et sa peur. Son installation dans la grotte est la dernière action du neveu d'Abraham dans ce récit. Par la suite, en effet, il ne sera plus sujet d'aucune phrase. À l'exception d'un double « il ne sut pas » qui indique que dorénavant, tout lui échappe (v. 33 et 35). En effet, une fois dans la grotte, ce sont ses filles qui prennent les choses en main. Leur père avait proposé de faire d'elles les jouets sexuels de la luxure des Sodomiens, à leur tour, elles le traitent en objet passif de leur souci d'avoir une descendance en ayant recours à l'alcool. Si la convoitise avait jadis poussé Lot à élire domicile à Sodome, on constate à présent chez ses filles les conséquences de ce choix et de la longue cohabitation avec ces gens qui se conduisaient mal et péchaient gravement contre le Seigneur (Gn 13.13). Seigneur Jésus, libère-nous de la convoitise qui nous entraine sur des chemins de mort. Mardi 31 2ème sujet : le salut du peuple juif Genèse 20 | Ps 44 Le récit va prendre un nouveau détour. On aurait pu imaginer Abraham enfin accordé au Seigneur et à Sarah, sa femme. Mais le voilà repris par ses vieilles peurs, ses travers de jadis (Gn 12.10-20) et un comportement régressif comme ce qui s'était passé en Égypte quand la peur de l'inconnu l'avait poussé à chercher refuge dans la maison de son père en présentant sa femme comme sa sœur, en l’utilisant comme bouclier humain et non comme une partenaire à part entière. Mais malgré cette attitude inappropriée vis-à-vis de lui-même, de sa femme et des étrangers, Abraham reste l’élu de Dieu et le porteur de sa bénédiction. Ainsi peut-on comprendre que Dieu intervienne directement auprès du roi Abimélek pour tirer Abraham de ce mauvais pas. L’élection ne fait pas magiquement d’Abraham un être parfait, et un non-élu, Abimélek, peut se montrer délicat, généreux et docile à la volonté divine en faveur de l'élu. L'action de Dieu passe donc par le roi Abimélek qu’il met au courant de la situation avant de lui enjoindre de faire en sorte que se transforme la relation entre Abraham et Sarah passant d'un rapport entre « maître » et « dominée », à une relation entre « homme » et « femme » qui devient féconde quand Abraham, par son intercession, retrouve sa capacité à être facteur de bénédiction pour la famille d’Abimélek. Père, fortifie-nous contre l’esprit du monde et donne-nous d’aimer le peuple que tu chéris. Mercredi 1er février 3ème sujet : l’Unité de l’Église Genèse 21.1-21 | Ps 45 Le récit de la naissance est largement développé. Après la joie de la naissance vient le banquet lors du sevrage d'Isaac. La scène devrait donc être un nouveau moment de joie. Ce n'est pas vraiment le cas. Pour une mère, le sevrage est un moment délicat dans la relation à son enfant, avec qui elle a entretenu jusque-là une intimité toute particulière. Ce moment est certainement difficile pour Sarah qui a tant désiré cet enfant. Ce qui attire son regard au cours de la fête est aussi banal qu’insignifiant. Au cours des réjouissances, elle voit Ismaël en train de rire. Et ce rire est pour elle une menace car il est un rappel de sa mésaventure en Égypte (Gn 12.10-20). Sa façon de voir Ismaël trahit donc d'abord et avant tout son hostilité envers Agar, qu'elle perçoit comme une rivale à la fois en tant que mère et épouse d'Abraham. Mais rire ! N'est-ce pas l'identité même d'Isaac ? Ainsi, le rire d'Ismaël fait éclater aux yeux de Sarah ce que le fils de cette servante étrangère a de commun avec son fils, à moins qu'elle ne pense qu'il prend la place de son frère ou qu'il pourrait le faire d’où sa réaction violente, méprisante posant à Abraham l’exigence de chasser cette servante et son fils comme elle l’avait fait seize ans auparavant(16.4-6). Mais Abraham se révèle un père attentif envers son fils Ismaël qu'il laisse aller vers sa destinée et un homme respectueux de la servante. Et l’ange du Seigneur veille… Père, donne-nous assez d’amour pour oublier notre intérêt et vouloir le bien de tous. Jeudi 2 Présentation de Jésus au Temple et Rencontre avec Son Peuple (Chandeleur) 4ème sujet : l’avènement de Jésus Genèse 21.22-34 : L’Alliance entre Abraham et Abimélek conclue à Beér-Shéva | Ps 46 Le discours d'Abimélek s'inscrit dans la continuité des évènements du chapitre 20. Après l’intervention de Dieu auprès de lui en faveur d'Abraham et de Sarah et la guérison des femmes de sa cour à la prière du patriarche, il n'y a rien d'étonnant à ce qu’Abimélek admette que Dieu est avec Abraham en tout ce qu'il fait. Quand on entend le roi réclamer d'Abraham un serment, on a le sentiment que sa démarche est motivée par une certaine crainte due précisément au fait que cet étranger est proche de Dieu et assisté par lui en permanence. Ayant été victime d'un mensonge à propos de Sarah le roi prie le patriarche de s'engager par serment devant son Dieu à ne plus le tromper. En effet, si Dieu est avec lui, même lorsqu'il trompe les autres, Abraham représente un danger permanent pour celui qui l'a invité à s'installer dans son pays. D’où le serment demandé pour rassurer son hôte quant à sa loyauté sans faille. Sans hésiter Abraham se plie à la requête du roi et prête serment. Il manifeste ainsi sa volonté de ne plus mentir à celui qu’il verra désormais comme le partenaire d'une relation réciproque. D’où la liberté qu'il prend de dénoncer le vol d'un puits par les serviteurs du roi. Ainsi Abraham est maintenant à même d'affronter sans peur et sans complexe une situation conflictuelle pour lui permettre d'évoluer vers une alliance garantissant à chacun une juste place et, dès lors, des conditions où la vie peut s'épanouir. Notre Père, aide-nous à travailler dans la patience pour que nous préparions la venue de ton Jour. Vendredi 3 La croix Genèse 22 : la ligature d’Isaac | Ps 47 Nous voici parvenus au point culminant de l'itinéraire de foi d'Abraham, ce que symbolise l’accès à la montagne où a lieu un double sacrifice : le premier, celui du fils unique, interrompu et le second, celui du bélier, accompli. Au début de l’itinéraire d’Abraham, le Seigneur lui avait ordonné de quitter un père idolâtre et possessif de façon à recevoir une bénédiction de vie destinée à tous sous forme d’un serment solennel. Ce serment est reformulé après le sacrifice comme un oracle par l’ange du Seigneur et étendu en le validant à toute la descendance comme projet de bénédiction des nations. Abraham a donc rejoué toute son histoire pour finalement la sublimer dans une alliance accomplie en tranchant le lien de son attachement à son fils unique. Abraham apprend une autre dimension de la paternité, qui consiste à soustraire le fils à une logique incestueuse qui en fait l'objet de son parent, pour le donner au Seigneur, c'est à dire au dessein de vie que ce dernier a pour le garçon. On touche ici une constante du récit de la Genèse qui déploie une dynamique de séparation, de désappropriation et de dé-maîtrise pour valoriser l'altérité et permettre à la bénédiction de circuler entre les humains. Lorsqu'il consent à cette dynamique, non seulement Abraham donne à Isaac de trouver son espace propre où aller son chemin, mais il l'ouvre à une bénédiction dont il sera porteur à son tour (annonce de Rébecca v. 23). Et « Dieu voit » (Morya) et se fait voir comme la source de toute paternité (Ro 8.32 : Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous : comment ne nous fera-t-il pas totalement grâce avec son Fils ?). Dieu notre Père, apprends-nous à recevoir de ta main toute épreuve et toute joie : que nous te rendions grâce. Samedi 4 L’Église et les sacrements Genèse 23 : un premier lopin de terre | Ps 48 Abraham peut désormais aller sa route de sa propre initiative. L'absence de toute manifestation divine dans cet épisode en est une indication claire. Mais ce qui continue d'animer le patriarche n'a apparemment pas changé : c’est l'accomplissement des paroles divines. Les deux derniers épisodes concernent respectivement sa femme et son fils (Rébecca). D'abord la mort de Sarah fournit à Abraham l'occasion de négocier avec des Cananéens l'achat d'un champ et d'une grotte pour l'enterrement. De cette façon, une fois décédée la mère de la descendance, la promesse de la terre commence timidement à se concrétiser de façon publique. C'est une première entrée en possession du pays de façon symbolique, au moins. Une fois cela assuré, Abraham se préoccupera de sa descendance mais sans cesser de penser à la terre… Jésus, notre frère, tu es venu libérer ton peuple de l’esclavage. Souviens-toi de ton Eglise pour qui tu t’es livré à la mort : sanctifie-la par ta Parole, purifie-la dans la pénitence. Date de création : 13/02/2023 @ 18:15 |