UNION DE PRIERE

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Rédacteur: Guy Chautems

Lundi 20 février -  1^er sujet : le Réveil des Eglises  - Jc 5.7-12

Lundi 20 février (livret de prière p. 43)              1^er sujet : le Réveil des Églises Jacques 5, 7-12 | Ps 61

Être patient ne va pas de soi. La patience est un fruit de l’Esprit (Gal 5.22). Elle nous fait dé­faut lorsque nous nous laissons prendre par le rythme d’un monde qui veut tout, tout de suite. Comme la semence, les choses de Dieu poussent lentement. La patience nous est accordée lorsque nous mettons notre montre à l’heure, celle de l’avènement du Seigneur.

Nos impatiences  sont souvent la cause de nos disputes. Jacques (5.10) nous invite à prendre modèle sur les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Réfléchissez et trouvez celui que vous prendriez comme modèle !

Mardi 21                          2^ème sujet : le salut du peuple juif          Jacques 5, 13-20 | Ps  62

Dans l’épreuve de la maladie, l’onction d’huile nous est vivement recommandée par Jacques. Lorsque nous la demandons, veillons à mettre en route les anciens de notre communauté.

La confession des péchés n’est pas demandée au seul malade mais surtout à ceux qui l’admi­nistrent. Elle est importante afin que rien ne fasse obstacle à nos prières (1 Pi 3.7). La promesse faite à celui qui la demande est celle d’un "relèvement", "d’une résurrection" sur cette terre ou auprès du Seigneur. Par l’onction d’huile, les responsables déchargent aussi le malade du souci d’une prière épuisante pour la guérison, ils deviennent des intercesseurs  semblables à Elie, responsables des suites de cette onction.

Mercredi 22       3^ème sujet : l’Unité de l’Église               U Mercredi des Cendres Genèse 25.19-34 | Ps 63

Quand l’enfant ne vient pas, la souffrance des parents est grande. Plusieurs femmes de la Bible se trouvent dans cette situation : Sara, Rébecca, Anne, Elisabeth. A chaque fois l’intervention de Dieu nous rappelle qu’Il est Lui le Créateur. Il est bon de toujours s’en souvenir. Quant à son plan, il s’accomplit au travers de nos familles. Dans Romains 9.10-12, Paul nous le rappelle : dans le ventre de leur mère, les deux jumeaux, Jacob et Esaü, n’ont fait ni bien ni mal, et pour­tant Dieu a choisi Jacob et il a mis de côté Esaü. Le choix de Dieu ne dépend pas de notre carac­tère, de ce que nous avons et faisons en bien ou en mal. Ses choix visent à accomplir ce qu’il a tou­jours voulu : le salut de l’humanité. Jésus se trouve  au centre  de ses choix. Et avec Jésus, tout  Israël.

Jeudi 23                               4^ème sujet : l’avènement de Jésus         Genèse 26.1-22 | Ps 64

En pleine famine, Isaac aurait dû partir à Guérar avec un bon capital de confiance en Dieu, car c’est Lui qui l’invite à s’y rendre. N’est-ce pas encore Lui qui l’assure de sa protection ? Il re­nouvelle en effet ses promesses concernant la terre et la postérité. Malgré les encouragements reçus, Isaac a peur. Tel père, tel fils ! Abraham son père avait usé d’un même stratagème en fai­sant croire à tout le monde que Sara était sa sœur. Une demi-vérité, Sara étant sa demi-sœur (Gn 20.12).  Isaac peut lui aussi se prévaloir d’un lien de parenté, mais plus ténu, avec son épouse. La parole de Dieu ne prononce aucun jugement quant à l’attitude d’Isaac obligé de men­tir par peur. Cette absence de jugement nous interpelle ! Quant à nous, comment réagissons-nous face à la venue des étrangers, poussés à se réfugier dans nos pays. Quels sont les senti­ments qui nous habitent ?

Vendredi 24                                                   La croix                 Genèse 26.23-35 | Ps 65

Après des querelles qui n’en finissent pas entre les bergers d’Isaac et ceux d’Abimélek, rien n’est plus désirable que la présence du Dieu consolateur. La Parole consolatrice de l’Eternel précède l’action de grâce d’Isaac.

Cette reconnaissance soulignée par la construction d’un autel, et manifestée au milieu des servi­teurs, est suivie d’un exaucement magnifique. Si les puits bouchés ont fait fuir Isaac et ses trou­peaux, le creusement d’un puits couronné de succès, l’encourage maintenant à rester à Beér-Chéba. Deuxième exaucement, magnifique lui aussi, la réconciliation et l’alliance entre Abraham et Abimélek.

Samedi 25                                     L’Église et les sacrements         Genèse 27.1-29 | Ps 66

Le mic-mac conçu par Rébecca, approuvé par Jacob et validé plus tard par Isaac nous scanda­lise… Ainsi en va-t-il parfois dans nos familles. Notons tout de suite que l’histoire aura des suites très pénibles pour Jacob : il devra fuir la colère d’Esaü et vivre loin des siens durant de longues années. Aujourd’hui encore, les familles divisées autour d’un héritage ont de la peine à s’en re­mettre. Pratiquement ce texte nous enseigne à ne pas suivre l’exemple de Rébecca.

La Parole de Dieu va plus loin. Lisez Luc 12.14ss : un homme demande à Jésus d’intervenir au­près de son frère pour l’inciter à partager avec lui l’héritage de ses parents. Jésus refuse et dit à ceux qui l’écoute :  "Gardez-vous attentivement de toute cupidité ; car même dans l'abondance, la vie d'un homme ne dépend pas de ce qu'il possède."

Il y aura toujours des parents qui agiront comme Rébecca. Au lieu de porter l’affaire devant les tribunaux,  remettons à Dieu l’injustice qui nous est faite, attachons-nous à celui que les hommes ont dépouillé même de sa chemise avant de le clouer sur une Croix et qui nous sauve par sa mort.

Lundi 27 février (livret de prière p. 49)            1^er sujet : le Réveil des Églises Genèse 27.30-40 | Ps 67

Tu n’as donc que cette seule bénédiction mon père ? demande Esaü (v. 38). Quelle est cette bénédiction demandée ? Les v. 39 à 40 nous éclairent. Esaü attend que son père le confirme dans son statut futur. Il lui demande : Quelle place me donnes-tu dans ton héritage ? Quelle auto­rité ? Quel champ d’action ? Isaac ne peut pas reprendre la bénédiction accordée à Jacob. Mais il ne refuse pas de répondre à la question de son fils aîné et lui assigne Edom comme terri­toire. La Bible nous montre qu’Esaü n’a pas été lésé sur un plan humain. Dieu lui a accordé un grand territoire et une belle postérité.

Mardi 28                              2^ème sujet : le salut du peuple juif     Genèse 27.41-28.9 | Ps 68

Certaines situations dans les familles ou dans les Églises sont toxiques. Pour éviter qu’elles se terminent mal, mieux vaut prendre de la distance. Il est du devoir des parents ou des respon­sables de veiller à ce que les choses se passent bien. En ce sens, Rebecca et Isaac ont assumé leurs responsabilités. Le micmac de Rébecca la pousse aux mêmes conclusions que son mari. Jacob doit partir, mais pas n’importe où ! Les conjoints – pour cette fois - sont de bon conseil ! Pour que Jacob conserve son identité, il est important qu’il retrouve sa famille.

Dans les disputes d’Église, il faut aussi que les aînés veillent sur ce point important. Quand par exemple, nos enfants se sentent mal dans leur communauté, nous devons les encourager à chercher l’Église qui permettra leur croissance spirituelle.

Mercredi 1^er mars                             3^ème sujet : l’Unité de l’Église Genèse 28.10-22 | Ps 69

Le songe de Jacob a inspiré de nombreux peintres. Chagall en particulier a créé un diptyque. D’un côté, dans un bleu nuit, nous découvrons l’échelle et les anges qui montent et descendent. Le grand nombre de ces anges, qui se meuvent, à peine visibles, décrivent la grande descen­dance du patriarche. De l’autre côté, nous voyons un ange portant un chandelier allumé éclai­rant une nuit bleue et rendant manifeste l’espérance apportée par le message de Dieu.

Jacob, rempli d’une crainte salutaire, nomme ce lieu Béthel, maison de Dieu. La révélation reçue cette nuit-là le conduit  à prononcer un vœu que l’on peut résumer ainsi : si Dieu me garde, je me consacrerai à lui. La stèle qu’il dresse en cet endroit marque le lieu où, après son retour, il dres­sera un autel montrant par là le sérieux des paroles prononcées en la présence de son Dieu.

Jeudi 2                                   4^ème sujet : l’avènement de Jésus    Genèse 29.1-14a | Ps 70

Je te garderai partout où tu iras (28.15). Une magnifique promesse ! Elle vaut pour Jacob, mais aussi pour tous ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur. Toute la Bible nous le rappelle. Après 60 années au service du Seigneur, je peux remercier Dieu d’avoir toujours gardé les paroissiens que nous emmenions sur les routes, soit pour une retraite, soit pour un camp fa­milles. Avant chaque départ de catéchumènes ou de paroissiens nous lisions le Psaume 121.

Nous n’avons jamais fait un camp sans confier nos frères et sœurs au Dieu de la promesse. Jé­sus nous la rappelle avant son Ascension : …je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde (Mt 28.20). Relisez le passage de ce jour et notez les détails soulignant la prévenance de notre Père. Ils vous encourageront.

Vendredi 3                                               La croix                    Genèse 29.14b-30 | Ps 71

Le récit d’aujourd’hui nous fait entrer dans une culture très différente de la nôtre. Ne la jugeons donc pas trop vite. Déclarons pourtant que Laban est un fieffé menteur. Nous avons de la peine à supporter la manière avec laquelle il traite Jacob et ses filles. "Dieu écrit droit avec des lignes courbes." L’histoire de ce mariage illustre bien ce proverbe. Jésus, le Fils de Dieu, notre Sau­veur et notre Seigneur, naîtra dans le prolongement de ces histoires conjugales compliquées, Matthieu nous le rappelle au début de son Évangile lorsqu’il dresse l’arbre généalogique de son Fils. C’est bien cette humanité que le Messie vient sauver.

Samedi 4                                     L’Église et les sacrements    Genèse 29.31-30.24 | Ps 72

Voici un commentaire rabbinique sur Lea et Rachel :

Cette histoire recèle un enseignement profond pour tous ceux qui sont mariés ou qui projettent de se marier. Car en réalité, nous nous marions tous avec Rachel et Léa. Nous rencontrons Ra­chel et c’est le coup de foudre – Jacob sut au premier regard qu’elle était son âme sœur. Nous sommes sous le charme de sa beauté et nous nous sentons complétés par ses vertus. Mais quand la noce s’achève, nous découvrons Léa, avec ses défauts et ses imperfections. Cela nous porte un coup, car nous ne nous y attendions pas. Nous voulions épouser Rachel et nous voilà avec Léa ! Que faire ? Cependant, avec acceptation, confiance et bonne volonté, les différences sont peu à peu surmontées et la relation se renforce progressivement. Avec la naissance de chaque enfant, Jacob s’attacha un peu plus à Léa.

Rachel mourut jeune – la beauté et la perfection physique sont éphémères – et Jacob partagea la plus grande partie de sa vie avec Léa. Ils furent enterrés ensemble et elle l’accompagna donc aussi dans l’autre monde. Nous devons tous savoir apprécier « nos Léa » et apprendre à voir dans leurs « défauts » aussi des qualités.